Faire un audit préalable au retournement…
Mais pourquoi ?
En règle générale, avant de connaitre des difficultés, l’entreprise se portait bien. Sa rentabilité n’était peut-être pas stratosphérique, mais elle payait ses salaires, ses fournisseurs et ses charges normalement. Et ses impôts…
Les difficultés surviennent parfois soudainement, suite à un accident tel que la perte d’un gros client, par exemple, ou plus lentement, comme une descente aux enfers qui s’éternise… Dans ce dernier cas, on accuse l’Europe, les Chinois, les impôts… c’est-à-dire tout le monde sauf soi-même.
Si l’on a des difficultés parce qu’un gros client disparaît, c’est de notre faute, point ! C’est de notre faute parce qu’il est de notre responsabilité de diversifier notre clientèle afin de n’être à la merci d’aucun de nos clients.
Si l’on a des difficultés qui commencent tout doucement, comme une lente érosion de nos marges, par exemple, parce que nouveaux entrants s’installent peu à peu en France, parce que notre meilleur concurrent source de plus en plus de produits en Chine, et bien, là encore c’est de notre faute ! Que n’avons-nous pas travaillé à l’amélioration permanente de nos prix de revient et pas seulement une fois que le danger est là… et qu’on n’a plus les moyens d’investir !
Le retournement est presque toujours rendu nécessaire parce que pendant des années l’entreprise s’est endormie sur ses lauriers.
De ce fait, ne pratiquer le retournement que du point de vue financier, restructuration de dettes, négociation de moratoires avec les créanciers, etc… est nécessaire, bien sûr, mais insuffisant. Il faut également éradiquer les causes qui ont brûlé la trésorerie et ont mécaniquement conduit l’entreprise dans l’impasse où elle se trouve aujourd’hui.
C’est le but de l’audit que de trouver ces causes et, par voie de conséquence, de pouvoir construire un plan de retournement et de développement commercial, industriel et financier parfaitement adapté à la réalité de l’entreprise et de son environnement tels qu’ils sont. Et donc de le réussir.