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Les malheurs de monsieur Martin : 2- Vers un nouveau départ

Les malheurs de monsieur Martin : 2- Vers un nouveau départ

Monsieur Martin est ravi. En effet, Monsieur Dupont, le chef de son bureau d’études, après des années passées à clamer que si les produits concurrents sont moins chers c’est parce qu’ils sont moins bons, a fini par accepter de réfléchir à la manière de réduire le prix de revient de son produit.

Cela ne remet cependant pas en cause sa conviction que l’argumentation commerciale déployée pour le vendre n’est tout simplement pas à la hauteur de ses performances, car quand on est meilleur, il est normal d’être plus cher. Ah, ces commerciaux qui n’ont que le prix à la bouche … !

Le raisonnement de Monsieur Dupont est simple et imparable. Il connaît les principaux produits concurrents et il a une conscience aigüe de la supériorité et des avantages du sien. Ça n’est donc pas la conception du produit qu’il faut remettre en cause, mais sa fabrication.

En effet, il a souvent entendu monsieur Martin, son patron, rouspéter auprès de la fabrication à cause des problèmes de qualité et de rebuts excessifs qui plombent les coûts de production, allongent les délais de livraisons et, in fine, font râler les clients. D’ailleurs, si le chef de fabrication a démissionné voici quelques mois, ça n’est peut-être pas uniquement pour une question de salaire comme ça a été dit…

L’idée de monsieur Dupont est simple. Pour réduire le prix de revient, il faut réduire le temps de fabrication en réduisant le nombre de pièces élémentaires du produit :

Moins de pièces = moins de temps de fabrication = prix de revient moins élevé

En effet, actuellement, toutes les pièces sont fabriquées individuellement dans l’atelier d’usinage de l’entreprise. Alors, monsieur Dupont a identifié plusieurs de ces composants qui pourraient être regroupés dans des composants plus gros obtenus par moulage. Bien sûr, il restera toujours des opérations d’usinage à faire sur les pièces moulées, mais le temps d’usinage dans l’atelier devrait être considérablement réduit par rapport à celui d’aujourd’hui. D’où les économies sur les coûts de fabrication.

Pour convaincre monsieur Martin, monsieur Dupont a fait fabriquer un produit fini comprenant des prototypes des pièces moulées. Cela permet à monsieur Martin, qui n’est pas technicien, de se rendre compte de l’intérêt de la solution proposée par son chef de bureau d’études. Et monsieur Martin est content d’entrevoir la fin de ses problèmes commerciaux.

Monsieur Martin donne son aval pour la fabrication des moules par un fournisseur spécialisé. Leur coût devrait être amorti en deux ou trois ans et probablement moins si la marge de manœuvre sur les prix de vente, reconstituée grâce à la baisse du prix de revient, permet d’augmenter le chiffre d’affaire, comme l’espère monsieur Martin.
Monsieur Martin en jubile d’avance… !

A suivre…

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