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Le RETOURNEMENT ?… Quézaco ?

Le RETOURNEMENT ?… Quézaco ?

On reconnait qu’une entreprise a des difficultés lorsque sa trésorerie est tendue, c’est-à-dire quand elle a du mal à payer ce qu’elle doit payer aux échéances prévues.

Dans les entreprises concernées, ces difficultés sont souvent des chemins de croix au long cours, qui durent des mois et des mois et qui se terminent souvent mal si rien n’est fait. On commence par mettre en cause les congés qui ont réduit les rentrées d’argent, car on facture moins de clients dans cette période, les charges fiscales et sociales trop élevées, etc…, mais cela est vrai pour toutes les entreprises et, heureusement, toutes n’ont pas de difficultés de trésorerie. Alors ? Alors, la cause est presque toujours à rechercher dans l’entreprise concernée.

Mais ces difficultés de trésorerie peuvent aussi être passagères, par exemple parce qu’un client a déposé le bilan et qu’il laisse à son fournisseur une ardoise conséquente. Il n’en reste pas moins que la trésorerie n’a pas pu faire face, ce qui peut être le révélateur d’une rentabilité insuffisante, d’une sous-capitalisation (fonds de roulement insuffisant), ou d’un besoin en fonds de roulement excessif… En tout état de cause, il ne faut pas prendre cette difficulté de trésorerie passagère à la légère, mais plutôt comme une alerte pour engager sans plus tarder un plan d’amélioration des finances de la société.

 

On dira donc qu’une entreprise a besoin d’un retournement quand elle connaît des difficultés de trésorerie qui font qu’elle ne peut pas payer toutes ses charges aux dates prévues.

 

On appelle retournement d’entreprise la mise en œuvre de l’ensemble des pratiques de gestion, restructuration et refinancement des entreprises en difficulté nécessaires à leur redressement. Il s’agit d’une approche positive de la gestion des entreprises en crise, dans le but de la préservation de leur activité et de leurs emplois.

Mais il faut bien garder présent à l’esprit que l’ensemble de ces pratiques mises en œuvre soignent les effets mais pas les causes réelles des problèmes ayant provoqués les difficultés de l’entreprise. En effet, pour tenter de soigner le problème de trésorerie, l’on va, par exemple, réduire des dépenses ou négocier des échéanciers avec les fournisseurs…

Il reste néanmoins que l’entreprise n’a pas toujours eu des problèmes de trésorerie et que la cause profonde de sa détérioration est probablement liée à l’environnement stratégique. Évolution de la concurrence, évolution des habitudes des consommateurs, nouveaux entrants asiatiques, nouvelles technologies… Les causes profondes sont souvent multiples et il est nécessaire de les identifier afin de s’y adapter afin que l’entreprise retrouve un cycle vertueux dans son développement et sa rentabilité.

La définition, ou redéfinition du positionnement stratégique de l’entreprise est seule à même de permettre de comprendre quels chemins sont possibles, puis de choisir et de construire son destin en toute connaissance de cause.

Puisqu’il n’y a pas de vent favorable pour qui ne sait où aller (Sénèque), et bien déterminons ce que l’on veut faire de notre entreprise dans 5 ou 10 ans et profitons des opportunités qui alors ne manqueront pas de se présenter à nous.

Enfin, en matière de retournement, la réussite ne se trouve absolument pas dans la connaissance et l’usage de règles préétablies que l’on suit comme une recette de cuisine parce que ce sont celles du métier de l’entreprise où l’on intervient. Mais, et ça serait plutôt le contraire, la réussite se trouve dans la capacité de rebattre les cartes pour pouvoir réfléchir aux solutions possibles sans contraintes, sans présupposés et sans le formatage qui a probablement conduit aux difficultés actuelles.

En quelque sorte, il nous faut admettre de recommencer à ne rien comprendre à rien pour être en capacité d’oser les solutions qui marcheront…

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